A Tulear, pour aller à la plage de la Batterie, vous avez deux solutions:

Soit vous y rendre en pirogue

Soit passer par les salines

Aujourd’hui, nous avons choisi la marche à pied et c’est donc à partir du quartier de Besakoa, à Tulear,  que débute cette balade. Et tout de suite, quitté la route principale, les salines sont là.

Les couleurs sont fortes ou ténues selon le degré de saumure

Ce jour, tous les chemins sont inondés car la mer a monté et s’est invitée dans le paysage.

A Tulear, la production de sel est solaire et artisanale.

Elle dépend plus du savoir faire des opérants plutôt que du respect de conditions techniques favorables à la production.

Le premier à avoir développé cette technique de production de sel l’a fait dans la fin des années 40 au vingtième siècle.

Le principe est simple

L’eau de mer non diluée contient 28.5 g de chlorure de sodium par litre.

Le chlorure de sodium est le sel.

Lorsqu’elle atteint 259 g par litre, la solution est dite saturée et l’évaporation de l’eau provoque la cristallisation du chlorure de sodium.

Pour fabriquer du sel, il faut donc concentrer la saumure jusqu’à saturation.

Et pour la concentrer, il faut que la saumure passe sur des surfaces de chauffe, constitués par ces rectangles.

D’autres rectangles servent à la cristallisation du sel.

Il fait chaud, et le vent est léger et continu.

Nous marchons sur des chemins très étroits qui encadrent les salines.

Très souvent, nous nous déchaussons pour traverser des cours d’eau de mer.

Certaines salines sont en préparation, et donc l’ouvrier dame le terrain et le règle de manière à ce qu’il soit le plus plat possible., afin que la lame d’eau soit uniforme.

Une fois récolté, le sel est ensaché, puis chargé et transporté en char à zébu avant d’être commercialisé.

Et au loin, nous apercevons le débarcadère d’Ambohitsabo, et faisons route vers les espèces de phare qui le décorent.

La végétation alors très rare devient désertique. Et le sable est là, avec des dunes imposantes.

Nous traversons alors une étendue complètement désertique, et croisons un sympathique trio qui nous indique que nous sommes bien dans la bonne direction.

La chaleur est alors plus forte, mais nous nous hâtons pour accéder au bord de mer.

Nous atteignons enfin la plage, immense, très large et longue, toute en sable fin, en un mot, magnifique!

C’est une plage  qui a une mauvaise réputation.

Des agressions ont été commises ici, et les chancelleries étrangères mettent en garde les promeneurs de manière très stricte, en leur conseillant d’éviter l’endroit.

Certains fady sont attachés à cette plage, surtout en ce qui concerne la baignade.

Il vaut mieux se renseigner auprès des locaux qui la fréquentent.

Très peu de monde aujourd’hui, quelques pécheurs,  un sportif,  des femmes qui attendent le retour des marins…

La plage est propre, très agréable, qui nous change du lagon de Tulear.

Qui pourrait dire ici que nous ne sommes qu’à quelques kilomètres de Tulear?

Pour aller à Tulear, il nous suffit de longer la cote vers le sud.

La première fois, il y a plus de 15 ans, je l’avais fait en prenant soin de ne pas m’aventurer sur les parties de plages non immergées.

Il faut savoir que si vous tentez de rentrer à Tuléar par la cote en venant de la Batterie, alors, il faut que la marée soit suffisamment basse pour vous permettre de marcher sans danger.

Et si d’aventure, la marée était haute, le seul recours est de revenir par les salines! Mais c’est long!

Donc bien calculer son coup!

 

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